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mardi 22 février 2011

PROPOSITIONS POUR UN MEILLEUR DEVELOPPEMENT DU SECTEUR AGRICOLE DANS LE GOUVERNORAT DE GAFSA


1. A  COURT TERME :
1. Accélérer la réalisation du barrage d’El Magtaa sur Oued El Kébir (Principal affluent de L’Oued Bayech).
Ce projet est actuellement dans sa phase finale (choix définitif de l’adjudicataire à partir d’une short list déjà arrêtée) ; son coût de 30 Millions de dinars et les crédits y afférents sont inscrits en totalité sur le budget depuis des années.
Ce projet peut être considéré comme le principal et dernier grand espoir de la région pour mobiliser ce qui reste de ces ressources disponibles en eaux mobilisables. En effet, il va apporter en moyenne 35 Millions de M3 d’eau par an.
Ces quantités additionnelles vont permettre d’atteindre un meilleur taux de mobilisation de ces ressources disponibles ( de l’ordre de 90% contre 70% actuellement). De ce fait, cela va recharger les 2 principales nappes souterraines de la région (nappe de Gafsa Nord et celle de Gafsa Sud)
De plus, il créera 5000 ha irrigués additionnels et contribuera au rejaillissement de l’artésianisme des sources naturelles actuellement taries (Piscines romaines, Tarmil, El Faouara …) ainsi que celui de certains forages ex-artésiens. Enfin, il va contribuer d’une manière décisive à la protection de la ville de Gafsa et ses agglomérations avoisinantes de tous les risques d’inondations par les crues de l’Oued Bayech.
Sur le plan social, ce projet va créer pas moins de 1000 emplois permanents et 5000 emplois saisonniers.
2. Accélérer la réalisation du projet de développement intégré agricole (PDIA) du nord du gouvernorat de Gafsa (5 délégations).
Ce projet d’un coût global de 64 Millions de Dinars est inscrit au 12 ème plan quinquennal de développement 2010 – 2014 et les crédits pour la réalisation de son 1ère tranche sont inscrits au budget de l’année 2011, soit un montant de 2 Millions de Dinars.
3. Favoriser la création d’une grande société régionale ayant pour objet l’écoulement des produits agricole frais ainsi que la transformation de ceux-ci ou leur conditionnement en vue de leur exportation.
Cette société interviendra principalement auprès des agriculteurs par le système de contrat de production.
La zone intervention de cette société peut couvrir le gouvernorat de Gafsa et les gouvernorats avoisinants.
Le coût global de cette société est estimé à 3 Millions de Dinars et peut créer à terme pas moins de 300 emplois permanents et 400 emplois saisonniers.
4. Favoriser la création d’une grande société régionale pour l’exécution de travaux neufs de création de projets hydrauliques (Périmètres irrigués, alimentation en eau potable rurale, travaux de CES, …) ainsi que la maintenance de ces infrastructures.
Le coût global de cette société est de l’ordre de 3 Millions de Dinars et peut créer à terme pas moins de 200  emplois permanents et 400 emplois saisonniers.
Sa zone d’intervention peut couvrir à terme les gouvernorats avoisinants. Favoriser la création d’un complexe avicole destiné à la production des poulets de chair, poussins d’un jour et  poules pondeuses ainsi que la prestation de services pour tout ce qui rapporte  à l’aviculture et le petit élevage (lapins, apiculture…) et enfin l’abattage industriel et la transformation ou le conditionnement de la viande et ses sous produits. Le  coût global de ce projet est estimé à 2 Millions de Dinars et peut crée à terme 300 emplois permanents et 400 emplois saisonniers.
5. Intervenir auprès de la STEG pour la suppression de la TVA liée à la fourniture de l’énergie électrique (MT & BT), utilisée pour l’irrigation ainsi que l’instauration d’un tarif préférentiel réduit (50%) pour ce type d’énergie. Ce tarif préférentiel sera appliqué uniquement durant la saison chaude (avril à septembre).
Cette mesure peut concerner aussi toutes les régions du sud où la pluviométrie moyenne ne d’passe pas 150 à 200 mm/an. Elle est destinée à améliorer la rentabilité des cultures irriguées par la réduction du coût exorbitant de l’irrigation du fait du déficit hydrique (qui est une composante constante du climat de ces régions).
En effet, ce déficit est de l’ordre de 1300 à 1500 mm par an, soit 13.000 à 15.000 M3 par HA et par an, soit 1300 à 1500 Dinars/ha/an  (à raison de 100 Millimes le M3 d’eau).
6. Restaurer d’urgence les chambres agricoles qui ont été injustement dissoutes par des raisons politiques (double emploi avec les URAP).
7. Commencer d’urgence à mettre en application effective de la loi d’orientation relative à la production agricole et notamment ses clauses relatives à l’organisation et le fonctionnement des filières agricoles ainsi que le rôle des groupes interprofessionnels, offices, centres techniques et agences spécialisées (APIA , AFA …).
8. Au niveau national, revoir totalement le système des crédits agricoles, notamment le volet de la garantie pour la partie prêt. Il en est de même du système de la vulgarisation agricole et les régimes juridiques fonciers, notamment l’exploitation des parcours collectifs des terres collectives et les cas très spécifiques de certaines terres domaniales (exemple des terres de l’enclave 17 de Zannouche).
9. Au niveau national aussi, revoir totalement le système actuel d’écoulement des produits agricoles, et ce, par l’accélération de l’exécution de l’étude en cours, relative à l’organisation des circuits d’écoulement des produits agricoles dont notamment la question de l’emballage et le calibrage des produits agricoles.

2. A MOYEN TERME
1 .  Réalisation  de la construction de 12 barrages collinaires déjà étudiés sommairement par l’arrondissement des ressources en eau du CRDA de Gafsa.
Ces grands ouvrages hydrauliques vont permettre la retenue et l’exploitation de 12 Millions de M3 d’eau.
2 .  Création d’une SONEDE rurale pour la gestion de l’eau potable dans le milieu rural à la place des groupements de développement agricoles (GDA) actuels qui ont montré leurs limites en matière de bonne gestion des systèmes qui leur ont été confiés.

Habib B. Amor

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