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mercredi 23 février 2011

Les enjeux de l'emploi à Gafsa

Lors d'une  réunion avec le directeur régional de  Formation Professionnelle et de  l'Emploi à Gafsa, Monsieur Ali KRAIEM, une grande question a été soulevé: le rôle de la direction régionale de l'emploi pour préserver les acquis de la révolution et s'assurer du développement de la région dans sa globalité.
Le responsable régional nous a confirmé que la direction de l'emploi ne peut en aucun cas supporter à elle seule la totale responsabilité de l'emploi, en effet les orientations de l'économie nationale ne permet aux autorités compétentes d'intervenir qu'indirectement a l'emploi.
Plusieurs interrogations ont été soulevés et dont les solutions pouvaient nous guider vers des pistes et des axes de développement.

1- Pourquoi la SIVP  ne permet pas l’intégration au marché de l'emploi
2- A propos de l’arrêté relatif à l'indemnité de recherche actif à l'emploi(Allocation chômage), des controverses sont soulevés quant à la  porté et le contenu ainsi que l'effet de ses dispositions
3- Pourquoi les autres catégories ne bénéficient pas des avantages de l’arrêté
4- La faiblesse du tissu pénalise les demandeurs de l'emploi et rendre faible la participation des instruments de l'emploi à l'effort de développement
5- L'instrument d'encouragement à l'emploi; prise en charge de 50% du salaire ne répond plus aux besoins de développement régional et consacre le principe de centralisation.
6- Le projet de l’arrêté ne répond pas aux besoins de développement
7- Le projet de l’arrêté peut être bénéfique pour certaines catégories pour les aider à la recherche de l'emploi et au développement des compétences
8- Les procédures des formations diplômantes doivent êtres révisées au niveau des formateurs, des candidats, des lieux de formation... pour pouvoir les valoriser davantage. Le bilan de compétences peut être une alternatives aux insuffisances du programme.



mardi 22 février 2011

A propos du développement du secteur de l'artisanat à Gafsa

Lors d'une réunion du comité  de développement économique et sociale à Gafsa, le développement du secteur de l'artisanat a été à l'ordre du jour. Le commissaire régional de l'artisanat à Gafsa, Monsieur Jamel Riahi, a apporté des éclairages quant au développement du secteur dans la région:

1- Résoudre le problème de la disponibilité de la matière première a travers la création d'une unité de filature dans la région ou assurer l'importation dans des conditions meilleures.
2- Eviter la monopolisation du secteur dans les régions touristiques et créer des magasins de ventes des produits en assurant les moyens de gestion du stock et un financement  adéquat à l'investissement en incitant les bailleurs à y participer. voir aussi la création des groupements d’intérêt économiques pour la production, la collecte et la vente des produits de l'artisanat.
3- Show Room artisanat qui doit être rapidement construit par le pôle de compétitivité de Gafsa en coordination avec l'office national de l'artisanat (pépinière, musée, ateliers, unité de développement de compétences...)
4- Cité artisanale à Moulares ( Fonctionnel, 23 ateliers en co-gestion avec la municipalité, salle d'exposition et bureau d'assistance technique pour les artisanes)
5- Cité artisanale de pâte et céramique en coordination avec le pôle  de compétitivité de Gafsa dans le cadre de l'investissement SOMOSAN specialisé aux articles sanitaires
6- Village artisanale et commerciale à Métlaoui dans le cadre du développement intégré, financé par le  commissariat générale de développement régionale qui doit démarrer rapidement.
7- Intervenir sur la totalité de la chaîne de valeur pour s'assurer de la commercialisation
8- création d'un village artisanale à Belkhir et intervenir rapidement pour résoudre des éventuels problèmes fonciers
9- Assurer la coordination entre les villages de l'artisanat avec l’étroite collaboration de l'ONA(Office national de l'artisanat)
10- On pense aussi, pour débloquer la situation à une possible intervention de l'ONA, pour l'achat des produits de tissage en particulier.



PROPOSITIONS POUR UN MEILLEUR DEVELOPPEMENT DU SECTEUR AGRICOLE DANS LE GOUVERNORAT DE GAFSA


1. A  COURT TERME :
1. Accélérer la réalisation du barrage d’El Magtaa sur Oued El Kébir (Principal affluent de L’Oued Bayech).
Ce projet est actuellement dans sa phase finale (choix définitif de l’adjudicataire à partir d’une short list déjà arrêtée) ; son coût de 30 Millions de dinars et les crédits y afférents sont inscrits en totalité sur le budget depuis des années.
Ce projet peut être considéré comme le principal et dernier grand espoir de la région pour mobiliser ce qui reste de ces ressources disponibles en eaux mobilisables. En effet, il va apporter en moyenne 35 Millions de M3 d’eau par an.
Ces quantités additionnelles vont permettre d’atteindre un meilleur taux de mobilisation de ces ressources disponibles ( de l’ordre de 90% contre 70% actuellement). De ce fait, cela va recharger les 2 principales nappes souterraines de la région (nappe de Gafsa Nord et celle de Gafsa Sud)
De plus, il créera 5000 ha irrigués additionnels et contribuera au rejaillissement de l’artésianisme des sources naturelles actuellement taries (Piscines romaines, Tarmil, El Faouara …) ainsi que celui de certains forages ex-artésiens. Enfin, il va contribuer d’une manière décisive à la protection de la ville de Gafsa et ses agglomérations avoisinantes de tous les risques d’inondations par les crues de l’Oued Bayech.
Sur le plan social, ce projet va créer pas moins de 1000 emplois permanents et 5000 emplois saisonniers.
2. Accélérer la réalisation du projet de développement intégré agricole (PDIA) du nord du gouvernorat de Gafsa (5 délégations).
Ce projet d’un coût global de 64 Millions de Dinars est inscrit au 12 ème plan quinquennal de développement 2010 – 2014 et les crédits pour la réalisation de son 1ère tranche sont inscrits au budget de l’année 2011, soit un montant de 2 Millions de Dinars.
3. Favoriser la création d’une grande société régionale ayant pour objet l’écoulement des produits agricole frais ainsi que la transformation de ceux-ci ou leur conditionnement en vue de leur exportation.
Cette société interviendra principalement auprès des agriculteurs par le système de contrat de production.
La zone intervention de cette société peut couvrir le gouvernorat de Gafsa et les gouvernorats avoisinants.
Le coût global de cette société est estimé à 3 Millions de Dinars et peut créer à terme pas moins de 300 emplois permanents et 400 emplois saisonniers.
4. Favoriser la création d’une grande société régionale pour l’exécution de travaux neufs de création de projets hydrauliques (Périmètres irrigués, alimentation en eau potable rurale, travaux de CES, …) ainsi que la maintenance de ces infrastructures.
Le coût global de cette société est de l’ordre de 3 Millions de Dinars et peut créer à terme pas moins de 200  emplois permanents et 400 emplois saisonniers.
Sa zone d’intervention peut couvrir à terme les gouvernorats avoisinants. Favoriser la création d’un complexe avicole destiné à la production des poulets de chair, poussins d’un jour et  poules pondeuses ainsi que la prestation de services pour tout ce qui rapporte  à l’aviculture et le petit élevage (lapins, apiculture…) et enfin l’abattage industriel et la transformation ou le conditionnement de la viande et ses sous produits. Le  coût global de ce projet est estimé à 2 Millions de Dinars et peut crée à terme 300 emplois permanents et 400 emplois saisonniers.
5. Intervenir auprès de la STEG pour la suppression de la TVA liée à la fourniture de l’énergie électrique (MT & BT), utilisée pour l’irrigation ainsi que l’instauration d’un tarif préférentiel réduit (50%) pour ce type d’énergie. Ce tarif préférentiel sera appliqué uniquement durant la saison chaude (avril à septembre).
Cette mesure peut concerner aussi toutes les régions du sud où la pluviométrie moyenne ne d’passe pas 150 à 200 mm/an. Elle est destinée à améliorer la rentabilité des cultures irriguées par la réduction du coût exorbitant de l’irrigation du fait du déficit hydrique (qui est une composante constante du climat de ces régions).
En effet, ce déficit est de l’ordre de 1300 à 1500 mm par an, soit 13.000 à 15.000 M3 par HA et par an, soit 1300 à 1500 Dinars/ha/an  (à raison de 100 Millimes le M3 d’eau).
6. Restaurer d’urgence les chambres agricoles qui ont été injustement dissoutes par des raisons politiques (double emploi avec les URAP).
7. Commencer d’urgence à mettre en application effective de la loi d’orientation relative à la production agricole et notamment ses clauses relatives à l’organisation et le fonctionnement des filières agricoles ainsi que le rôle des groupes interprofessionnels, offices, centres techniques et agences spécialisées (APIA , AFA …).
8. Au niveau national, revoir totalement le système des crédits agricoles, notamment le volet de la garantie pour la partie prêt. Il en est de même du système de la vulgarisation agricole et les régimes juridiques fonciers, notamment l’exploitation des parcours collectifs des terres collectives et les cas très spécifiques de certaines terres domaniales (exemple des terres de l’enclave 17 de Zannouche).
9. Au niveau national aussi, revoir totalement le système actuel d’écoulement des produits agricoles, et ce, par l’accélération de l’exécution de l’étude en cours, relative à l’organisation des circuits d’écoulement des produits agricoles dont notamment la question de l’emballage et le calibrage des produits agricoles.

2. A MOYEN TERME
1 .  Réalisation  de la construction de 12 barrages collinaires déjà étudiés sommairement par l’arrondissement des ressources en eau du CRDA de Gafsa.
Ces grands ouvrages hydrauliques vont permettre la retenue et l’exploitation de 12 Millions de M3 d’eau.
2 .  Création d’une SONEDE rurale pour la gestion de l’eau potable dans le milieu rural à la place des groupements de développement agricoles (GDA) actuels qui ont montré leurs limites en matière de bonne gestion des systèmes qui leur ont été confiés.

Habib B. Amor